Il est des nostalgies qui, comme des musiques, Jamais ne nous quittent et traversent les ans, Viennent de temps en temps, en notes romantiques, Jouer la mélodie des souvenirs d’antan.
Elles prennent des chemins que l’on croyait fermés, Condamnés, archivés, oubliés dans le Temps A la course impatiente, au trajet sans arrêt Et nous laissent regrets, rêveries et tourments.
Puis, au détour d’un mot, d’un air, d’une émotion Le souvenir revit, étourdit le présent, Une image d’hier, le coeur, une passion, Un instant fugitif pleurant ou souriant.
Un sursaut vers hier, vers les années perdues On refait son parcours, on prend une autre route, On dit « C’était ma vie » ou bien « Si j’avais su » ! On a choisi sa voie mais subsiste le doute.
Souvenirs en mémoire, ô flux libérateurs, Retours vers le passé si l’humeur est chagrine Pour conjurer le sort ou chercher les erreurs, Pour trouver un appui, pour ôter les épines.
Il est des nostalgies qui effleurent la vie, Des baumes de velours comme des mains aimées Séchant l’âme peinée d’un nuage de pluie, Puis s’en vont retrouver leurs jardins si secrets.