L’aube se dénudait sous le vent frissonnant, La jeune damoiselle en robe de dentelles, Le visage étonné, chantait les ritournelles Et ses doux sentiments au printemps triomphant.
Belle du temps jadis, vous croisiez quelquefois, Lors de vos flâneries dans les allées du parc, Sous les verts ombrages, Cupidon et son arc Et vos joues empourprées trahissaient votre émoi.
Sur votre ombrelle, Avril et sa romance En gouttes de soleil, en notes romantiques, Effaçaient les ombres de vos yeux nostalgiques, Soulignaient leur contour en lueurs d’espérance.
Quand dimanche sonnait au clocher du village De vos promenades dans le champ alentour Vous emplissiez vos bras de pétales d’amour Et rêviez du bonheur en suivant les nuages.
Dans l’écrin de vos jours poussait l’âme des fleurs Et le parfum d’avril, dans vos jardins secrets, Embaumait l’horizon de ses charmes discrets, Donnait à vos pensées l’ivresse et ses couleurs.