Quand le silence glisse le long des volets clos, Que mes doigts crient l’absence et caressent le vide, Que les heures larmoient leurs secondes livides, Que ma bouche vous cherche et n’étreint que sanglots,
Je pose vos serments au chevet de mes soirs, Je réchauffe mes draps à vos brûlants désirs, Donne à mon insomnie des torrents de plaisirs A l’onde parfumée de baisers et d’espoirs.
J’ai envie d’un éveil à l'aube de vos yeux, D'accueillir sur mes lèvres le dernier soupir D'une larme de rêve qui ne veut pas mourir, De connaître l’ivresse dans vos bras amoureux,
De souffler de l’amour sur les cendres de suie, De voir jaillir le feu aux étincelles bleues, Et les cieux incendiés perdre leur teint brumeux, D’embraser vos matins aux songes de vos nuits.
Je pose mes serments au chevet de vos soirs, Dénudez les secrets de l’intime divin Où perle la rosée d’un précieux destin Qui rêve dans l’écrin de baisers et d’espoirs.
Est-il plus doux aveu, en offrande à la Rose, Qu'un tendre effleurement sur sa peau jeune éclose, Que votre main velours sur mon corps en émoi, Quand le jour donne à l'âme la douceur de la soie ?