Entrouvert aux beaux jours, le portail en fer rouge Invite le passant à frôler le bois vieux De ce pont où, jadis, son flamboyant carouge Charmait le connaisseur et le fol amoureux.
Les semelles au vent, le bras rond à la taille, Le jeune homme séduit par les joues en émoi, Roses comme l’envie d’un cœur qui s’encanaille, Rêve de murmurer son désir à mi-voix.
Franchir ce petit pont, trouver un arbre lisse Où la belle, adossée, goûterait au baiser Menant à l’abandon délicieux et complice De leurs corps épousés sous l’abri de l’été.
Il me plairait d’entrer dans ce jardin d’ambiance Blottie entre vos bras et le regard coquin, Et vous me guideriez vers ce lieu de romance Où tant et tant d’amours ont vécu jusqu’au matin…
Juillet 2011
PS : « Où tant et tant d’amours ont vécu jusqu’au matin » :