Je t’ai sacrifié sur l’autel de la raison Et résonnent encor tes cris de désespoir. J’ai emprisonné ta tendresse et ta passion Dans mon cœur qui, ce matin, pleure notre histoire.
J’ai habillé mes nuits des pâleurs sidérales Et emprisonné mon cœur pour ne plus souffrir. J’ai condamné le canal des eaux lacrymales Pour faire barrage aux larmes venues y mourir
Et maintenant
J’erre sur la passerelle de mes idéaux A la recherche de mes rêves de lumière ; Je les ai noyés dans un déluge de mots Pour ne plus voir briller ces lueurs éphémères.
Tu cours sous ma peau comme l’onde d’un ruisseau, Tu es l’écume qui s’échoue sur mon amour Et embrasse mes pensées mises en lambeaux Par les points de suspension d’un présent trop lourd
Et pourtant
Je sais qu’au-delà de l’absence et du silence Un mot, un sourire, une voix, une musique Rallumeront dans nos yeux ces folles brillances Quand l’amour se comptait en instants fantastiques.
Tu sais que ton bonheur est à portée de main, Qu’il te suffit de chasser le gris de ta vie Pour voir le soleil chaque jour, chaque matin Remplir ta maison de sourires, de poésie.