Je voudrais me noyer dans l’ivresse du temps, Usurper l’identité des mois enflammés, Simplement oublier les chiffres du présent Qui bousculent les heures de la destinée. Une passion née au milieu de l’océan
Alors que le soleil dans les yeux s’éteignait, Un désir d’aimer et de se sentir vivant.
Boire chaque jour comme s’il était le dernier Ou être le feu enlaçant l’eau d’un torrent. User nos lèvres par trop de soifs étanchées, Tromper la mort, oublier le temps… un instant,
Dominer l’Univers et son éternité Et réinventer le monde sans les tourments.
Te dessiner des paysages oubliés Et peindre tes nuits sans lune aux couleurs du vent Sur la toile obscure où les ombres ondulaient.
Dans tes yeux, brilleront des soleils permanents Et de nos aurores perlera la rosée. Si la vie, de son temps, nous en fait un présent Il faudra tourner les heures sans les gaspiller Rire et faire de nos jours d’éternels printemps Sur le chemin où le destin nous a conviés.