Quand la vie et la mort s’emmêlent dans leurs temps, Résonnent les tambours, sur la place du coeur, D’infidèles soldats aux desseins méprisants : Un remake insensé des douleurs et des pleurs.
C’est à l’heure des moissons que renaît l’infamie, Que les blés se couchent sous un ciel amer Ecrasés sous le poids d’une mort en survie : C’est un champ d’épines où se repaît l’enfer.
Inexorables jours d’une âme qui s’ennuie, Quand aurez-vous fini de creuser mon tombeau ? Je ne suis qu’une ombre dans l’âtre de la nuit, Perdue dans un pays oublié sous les eaux.
Ô soldats du malheur, armée des souvenirs, Habillés de larmes, d’amertume et de rouille, Assassins d’espérance, venez me voir mourir : Vous avez pris ma vie, emmenez ma dépouille.
Brûlez ma mémoire, les cendres semez-les Sur le champ déchiré où les blés agonisent Et que germe l’amour sous un ciel bleuté, Terre de liberté aux tendresses exquises.