Dans les cieux ravagés de haine et de colère Les sanglots de la mort agitent la grisaille, Les nuages se noient dans l’eau de la rivière Et s’étouffent les cris d’une insane bataille.
Cymbales et cuivres, baguettes et tambours Cessez votre folie, vous déchirez la nuit ! La guerre serait-elle le miroir de l’Amour ? Devant votre furie, Sélène tremble et fuit.
Sous ce froid déluge un univers s’éteint, Emporté au tombeau. Que se taise l’orage ! Mentir et puis… partir, mourir sur le rivage Que les ombres s’effacent ! Que fleurisse demain !
Aux esprits belliqueux les victoires amères L’Amour peut-il éclore au pays des douleurs, Dans un sol inondé de doutes et de pleurs ? La Nature se meurt en terre de misères…
Aubade aux sentiments, musique en concerto, Beauté et Harmonie entre ciel et terre La brise du Printemps soufflera dans le dos Vers un doux horizon sans cri et sans chimère.