C’est assise sur les marches de mon enfance Tenant entre les mains mon visage angélique Que j’ai essuyé mes premières larmoyances Sur les nues aux douces broderies poétiques.
L’ardoise du ciel m’offrait mille sourires Que je suspendais à mon cœur en bandoulière De mes sanglots naissaient des rêves à fleurir Que le soleil faisait grandir sous sa lumière.
Les yeux toujours accrochés au coton de brume On m’appelait Petite Fille des nuages, Enfant née d’un Pierrot de lune et de sa plume Faisant de l’Olympe un immense coloriage.
Quand mes crayons de couleurs étaient usés Et que le gris se reflétait dans mon regard, Que des visages hideux semblaient me regarder, Je priais que vienne l’heure de leur départ.
Et je retrouvais mes pays imaginaires, Les animaux courant plus vite que le vent, Les couchers de soleil sur la jungle en hiver… Dans les nuages, je rêvais ma vie d’enfant.