Tu étais la terre celle dite promise. L’avenir avançait sous nos pas assurés ; Les vents tourbillonnants, les nuits sur la banquise, Les avons traversés sans même chanceler,
Le sable à nos regards, l’océan déchaîné Les avons essuyés sans éteindre nos feux Et pourtant, aujourd’hui, nos coeurs se sont fermés, L’amour emprisonné à jamais dans nos yeux.
Tu étais ma terre mon pays merveilleux. L’eau coulait des torrents, claire comme nos jours ; Au crayon éternel trempé au bleu des cieux, Tu écrivais nos noms, j’en suivais les contours.
Je chassais tes ombres, elles revenaient toujours Caresser ton ego, fragile en sa misère ; Mon amour à la main, je faisais demi-tour, La larme dans le coeur, dans les mots la colère.
Tu étais ma terre j’étais ta lumière. Un rayon de sourire embellissait l’aurore, Le papier de nuit recevait nos prières : Unis contre la mort, unis jusqu’à la mort.
Nos promesses perdues dans le flot des « encore » Mon cœur est à genoux, d’amertume repu… Te souviens-tu du soir où nos yeux parlaient fort ? Larmes et jalousie, ton âme les a bues.
Tu étais la terre celle dite promise, J’étais ton ingénue faisant rire la pluie Et pourtant, aujourd’hui, nos heures couleur grise Attendent au tombeau que le temps les oublie.