Quand aux murs des maisons se cogne l’horizon, Que décembre s’accroche au clocher de l’église, Tu parais dans ta robe aux reflets de banquise, Aux yeux l’émotion des larmes de coton.
Les nues se mêlent aux fumées des toitures, La nature s’endort au silence des dieux, Rêve de ton ballet léger et gracieux Et le souffle du vent d’harmonies et murmures.
Ton chant mélodieux au refrain éternel Réchauffe l’enfant nu sur la paille couché, Allume l’Etoile qui conduit au Berger Et minuit fredonne la chanson de Noël.
Les souvenirs d’antan à nos yeux revenus, Les brûlures de froid sur nos lèvres mutines, Les silences émus par nos voix enfantines Répondent à l’écho de nos coeurs éperdus.
Au clair de la neige se reflète l’obscur, La nuit est en suspens entre hier et demain, Un instant de bonheur, immobile et serein Où jamais la noirceur n’ose un regard impur.
L’élégance noble, la grâce et la candeur, Amante de l’hiver aux éclats du cristal, Beauté intemporelle au regard virginal, Ta caresse condamne à aimer la douceur.
