Dans les ténèbres aux fumées mélancoliques Vagabondent, entre Paradis et Enfer, Mes souffrances et mes silences poétiques, Et l’ombre de mes maux tend son voile d’hiver.
L’aurore chante ses couplets ensoleillés Et, sur mon cœur, vaporise ses poudrins d’or ; Mes errances retrouvent leurs couleurs d’été Emperlant mon âme de diamants, de trésors.
S’évanouissent les fantômes de la nuit, Leurs linceuls hachurés par les flèches du jour ; Tombent les chaînes de la douleur qui détruit Et offre aux sentiments un billet sans retour.
Mais ce matin, sur le chemin de mes pensées S’épanouissent les fleurs de la Providence, Frissonnantes sous le vent de la liberté, Ensemencées par les graines de l’Evidence.
Les heures poursuivent leur voyage dans le temps Et mes pas dans tes pas, j’avance vers demain Oubliant quelques instants le noir obsédant Qui condamne l’amour à déserter nos mains.