Il est de ces jardins de douceur imprégnés , Si apaisants à l’oeil que tous les bleus à l’âme Volent vers le soleil pour leurs douleurs brûler, Un instant de répit sur la route du blâme.
L’amour s’en est allé sur les allées du Temps ; L’absence est si lourde que le coeur, épuisé Par le poids des larmes aux flots sanguinolents, Se glisse sans peine dans la tombe creusée.
Du parfum des roses à l’odeur de la mort, Point de beaucoup ne faut ! Un cinglant adieu Détachant l’infini des « toujours » et « encore », Ces cheveux d’étoiles de l’amour merveilleux.
L’amour s’en est allé et le coeur, orphelin, N’entend que le vide de son Autre en écho, Ne voit que le néant dans le miroir sans tain Et ne sent que le froid qui glace tous les os.
De l’avenir fleuri aux pots de chrysanthèmes Un seul mot a suffi à tuer tous les autres Adieu ! Adieu ! Sanglot dans un poème Mais la fin du monde si dans la vie se vautre.
Il est de ces jardins de douceur imprégnés Si apaisants à l’oeil que tous les bleus de l’âme Voleront vers l’azur, leurs plaies cicatrisées, Et peut-être qu’un jour… quand la lune se pâme …