Quand le ciel enlace de douceurs romantiques Le val rêvant encor des transports poétiques Qu’il eût à contempler sous la pâle lumière De la lune voilée de pudeur printanière,
Il noue les derniers brins des vapeurs matinales En dentelles brodées de blancheur virginale, Retarde leur trépas, s’agrippant aux sommets Des reliefs escarpés à l’auguste bonté.
Complice sensuelle, ardente de bonheur, L’étoile sertie d’or, belle égérie des coeurs, Rejoint son piédestal au drapé azuré, Un moment, prend la pose ; de ses doigts effrangés
Caresse la campagne, sa fraîcheur, ses splendeurs, Illumine d’amour les cerisiers en fleurs, Ebahit les regards à chaque renaissance, Irradie sa beauté sans troubler le silence
Précipite les âmes dans le bleu merveilleux, Enlumine les rimes des poètes heureux, Sur la toile céleste, en éclats de soleil, Rend un brûlant hommage au printemps qui s’éveille.