La souffrance se noue au creux de mes entrailles, Retient l’incertitude, étouffe les recours Dans la geôle des jours noirs et bannis d’amour : Délivrez-moi du mal aux injustes semailles.
Mystérieux destin à l’ecchymose étrange : La raison s'étourdit, le coeur est sous hypnose, La vie se vêt de rose, en oublie la nécrose, L’emprise d’un démon au visage d’un ange.
Ô sanglots salvateurs, délavez la douleur Et chassez les humeurs vers les sombres abysses Que je puisse, à nouveau, goûter aux doux délices De l’Eden où, jadis, fleurissait le bonheur.
Noyez de votre automne les traces du souffrir, Les blessures d’été aux cruelles brûlures, Emportez l’amertume et ses éclaboussures, Que mon âme, apaisée, rende ultime soupir.