Il est des jours où l’été souffle ses couleurs Au gré du vent de tes pensées ; Messager de l’amour, il confie à mon cœur Tes rêves doux et étoilés.
Quand des vagues marines où tu puises l’ivresse Coulent des larmes azurées, Tu noies l’horizon de mes yeux en bleu tendresse Et y déposes tes baisers.
Puis, sur la toile peinte par un crayon d’eau, Du soleil, tu traces les traits Et enlumines d’or les voiles du bateau Gonflées par les brises nacrées.
De la pointe de leurs sourires enchanteurs, Les alizés chantent l’été Et saupoudrent de mimosa et de bonheur Les larmes de notre passé
Précipitées sur le sable de notre histoire, Ecumes des jours attristées. Quand des vents contraires ont soulevé l’écritoire, Nos âmes, de nuit habillées,
Ont traîné, dans les cieux, leur mélancolie. Les joues arrondies de gaieté, Le vent lance une bouffée sur la nostalgie, Cajole les fleurs éplorées ;
Il caresse la soie des roses embellies, Il ouvre leur intimité Et égoutte les vapeurs de brume rougies Par trop de tourments endurés.
Le vent a toutes les couleurs des sentiments : Il transporte tous nos secrets, Il sèche les pleurs, fait chanter les éléments ; Les rimes, il les fait danser.