Il est des lumières qui enflamment le ciel Et serait vaine toute ébauche d'extinction. Elles étreignent, de leur halo or et vermeil, Les destins et leur chuchotent leurs émotions.
Le cœur n’est plus alors qu’un brasier de voluptés ; Combien de giboulées, d’orages et d’ouragans Sont tombés sur ces feux ardents et passionnés ? L’or des flammes agonise un furtif instant
Sous les cendres frissonne la braise éternelle Qu’un unique soupir suffit à faire renaître. De l’Olympe jaillit une pluie d’étincelles Et les cœurs, que la raison veut faire disparaître,
Chantent à nouveau la symphonie de leur bonheur ; Les notes, rondes d’amour, dansent dans le noir, Tissent les rêves et soulagent le malheur D’une vie aux éclats glacés de désespoir.
Les strophes de l’amour ondulent leur ivresse Telles des funambules, sur le fil du temps, Offrant leurs rimes, leurs espoirs et leurs tendresses Au vide de l’absence, du silence, du néant.