En haut du mât, fouetté par un souffle léger, Un pavillon, tel un doigt pointé vers demain, Ondule sous le vent doucereux de l’été Fredonnant les mélodies d’amour des marins
Partis en solitaire sillonner les mers Et revenant au port le cœur au bord des yeux. De l’impossible, ils en ont franchi les frontières, Essuyé les tempêtes et leurs délires furieux
Pourtant… de la mer, ils en craignent les ravages Quand s’échouent les débris de leur âme blessée Sur les galets d’une vie offerte en partage Où les jours écument les vagues du passé.
Contre vents et marées, le voilier suit sa route, Ses voilures gonflées d’espoir et de désir, Attendant d’apercevoir le bout de ses doutes, De la terre où enfouir les mauvais souvenirs.