Comm’ la lune a besoin de la nuit pour pleurer Le cœur voyage de nuages en marécages Des violons les troubles en sont les archets Et l’Amour a dans ses yeux mille paysages.
L’Amour, dans le portefeuille de notre coeur, Affronte bien souvent des revers de fortune ; Nombreux sont les soirs où nous cherchons nos erreurs Noyant de larmes les cratères de la lune.
L’amer quitte l’océan des ressentiments Et les fabuleux souvenirs trouvent leur place : Les mains accrochées à la chevelure du temps Qui réchauffaient au passage les saints de glace,
Le rêve de glisser dans un bain de nuages Et laisser le vent nous emporter sur les cimes Avant de nous poser sur de brûlants rivages Avec pour témoin le ciel en ses doux abîmes.
Comm’ la lune a besoin de la nuit pour pleurer Le soleil a besoin du jour pour éblouir ; D’heures chagrinées, le coeur ne peut se contenter Et par des pleurs noyé ne peut s’épanouir.
L’Amour, réfugié entre des bras qui enlacent, Voile parfois les yeux de vapeurs de mirages Et les mains dorées au miel laissent des traces Sur les jours d’ennui qui se lèvent sans tapage
Et la buée couvre le miroir du bonheur En refusant aux âmes de voir leurs visages ; Du malheur les jours en ont toute la saveur Et le soleil s’embourbe dans les marécages.
Gardiens de la flamme, nous devons la chérir : Elle voyage plus loin que la nuit et le jour, Elle est l’Etincelle qui nous permet de vivre Elle est l’étoile de l’Espoir et de l’Amour.