Je savais ton amour au bout de mes « Je t’aime » Ton parfum et tes mains, ton regard dans le mien Une pluie de regrets inonde mon visage blême Au sang noir de la nuit je mêle l’incertain
Tes lèvres sur ma joue s’enivrent de mes larmes J’efface les nuages sur ton image floue L’horizon me blâme, me prive de tes charmes Et ferme ton regard au rêve le plus fou
Dans les soirs humides où il pleut mon chagrin Quand ta main se pose sur mon épaule lasse Mes yeux emplis de toi égouttent ton parfum Sur la page blanche où j’ai perdu ta trace
Je déchire mon cri et le jette à l’absente Comme on jette à la mer ses prières ultimes La mémoire des mots à l’odeur obsédante Et je reste vivant suspendu à tes rimes
Je sais ton souvenir au bout de mes « Je t’aime » Quand ta main se pose sur mon épaule lasse Flottera encore ton parfum dans mes poèmes Pour réchauffer mes nuits dans mes hivers de glace.