Les ailes offertes au ciel indolent Un oiseau paresse dans l’azur et le vent Il promène sa joie en ce jour de printemps Goûtant à la douceur d’un soleil triomphant.
Ses plumes de l’hiver pleurent encor l’ennui, La lassitude au nid, la froidure et la pluie ; Le bonheur a pâli aux couleurs de la nuit, A éteint son éclat et, sans bruit, s’est enfui.
Il sait cette saison clémente au Délicieux, A l’émoi merveilleux de l’amour insoucieux Des belles oiselles au pennage soyeux Illuminant les cieux du reflet de leurs yeux.
Il rêve à des ailleurs où règne la douceur, Où le blanc horizon revêt mille couleurs, Essuie d’un sourire les pleurs et les douleurs Et brûle la raison au brasier des cœurs.
Ce matin, il vole dans l’azur et le vent… Il cherche l’oiseau bleu aux rivages du temps, Remonte les années à l’envers du courant Retrouver le serment, vivant, près de l’étang.
L’espoir dans le regard, l’âme riche d’atours, Il charme l’horizon de son chant de velours ; Il n’a pu oublier hier et alentours - Souvenirs précieux des parfums de l’amour -
Les ailes repliées, un soupir de tristesse, Une larme de lune à ses yeux en détresse, Malheureux orphelin, à l’ombre, sans caresse, Il pleure l’absence de sa belle tendresse.