Assise sur la dune où paresse la lune Le visage brûlé par le feu du désert Elle rêve d'eau bleue et de rivage clair Pour détacher l'amer collé à sa peau brune.
Le regard en prière elle sonde l'espace En quête de l'étoile à la douceur de miel Aperçue une nuit en rêve couleur ciel Mais l'étoile a filé et le désert se glace.
Un soupir éploré en son âme plaintive Tel un vent essoufflé cherche le frais de l'air Refuse de mourir au lointain de la mer Et pleure son chagrin que le silence avive.
L'illusion dissipée la froidure la ronge Le sable a bu la mer son rêve et le soleil Le vide sous les yeux elle s'offre au sommeil Et aux sables mouvants où s'étouffe le songe.