A l’épuisement du jour à l’heure grise du deuil Une main complice se glissant sous le soir Aspire au velouté d’une peau sans espoir En lambeaux d’avenir à jeter au cercueil
La main gantée de nuit, les doigts gonflés d’orgueil, Perfides et sournois, caressent dans le noir Le corps illusoire d’un instant désespoir Invité au festin du néant qui accueille
A l’entrée du temple de l’ombre et de l’oubli, Les heures suspendues au cadran de l’ennui Les étoiles perdues dans le désert obscur
Et quand les ténèbres ferment leurs paupières Guerrière, la main à la tendresse impure Offre sa faux aux Dieux et meurt en un éclair