De la pointe des cils j’ai dessiné une île Entre ciel et terre, ici et maintenant, Un instant immobile au présent qui se faufile, Un rêve dévoilé à la maille du temps.
Quand la lumière effleure l’éphémère Et divine les plis des draps froissés de l’âge, Opaline douceur, céleste geôlière, Je vois ton visage dans mes yeux en voyage.
Court dans les racines de l’arbre de nos âmes La sève brûlante de l’amour infini : Il ne craint ni la pluie, ni le vent, ni les armes, Ni les voleurs de nuits. Il est, il aime, il vit.
Loin de toute fureur, le bonheur en couleurs, Le soleil sans ombres et la lune sans larmes Le chant de nos soupirs, à l’horloge sans heures, Un îlot dans les cieux, l’harmonie et le charme,
Tu caresses mes mots, tu berces mes silences ; Entre tes doigts d’amour l’indéfini prend vie : Tu peins le paradis, tu sèmes l’espérance… Ton coeur est ma maison, mon île est ton pays.