La lune darde ses estivales langueurs ; De son arc incrusté d’étoiles argentées, Elle tire ses traits sur l’olivier en sueur Qui, sous ses ombrages, voile mes doux secrets.
Avec ardeur, elle tend les cordes de la nuit Où, précipitées, ses flèches au cœur de lumière Tenteront de percer, avant qu’il ne s’enfuie, Le mystère dissimulé sous mes paupières.
Mon âme, dans l’alcôve de l’Immensité, Tourne les pages de ce grand livre d’images - Couleurs à l’ombre du présent et du passé - En quête de celle dessinant les rivages
Et les paysages en rubis et diamants Offrant leurs ors au miroir de la destinée. Magie d’un voyage hors des limites du temps, Tendre errance dans l’océan de mes pensées.
Qu’il serait doux de vivre sous ces latitudes Où l’avenir s’écrit en mots de liberté Et tourne les aiguilles de la plénitude ! Mais la lune, ayant capturé mes secrets,
Me murmure avant de fermer son horizon : « Les rêves ne sont faits que pour être rêvés »