Le ciel, trop lourd, trop chargé des pleurs de la nuit, Effleure ma tristesse et mes jours de pâleur. De son gris, il éteint le monde, sans un bruit, Suit le cortège du temps quand arrive l’heure,
Pour lui, de refermer sa valise aux délices. Il emporte de fantastiques souvenirs Tels l’astre d’or et ses aiguilles de malice Ou l’étoile d’argent rayonnant de plaisir
Lorsque toi et moi marchions sur les coquillages, Main dans la main, les yeux tournés vers l’horizon Dessinant l’ébauche de notre beau voyage. Il n’a pas oublié les ondes de passion
Où nous nous balancions, librement enlacés, Ni les torrents, ni les rivières de diamants Qui, épaulés par les soupirs de l’alizé, Nous entraînaient au-delà des rives du temps.
Ce matin, le ciel inaugure son habit, Son habit de pluie brodé aux couleurs d’automne Et tissé par le temps en fils de nostalgie. Dans le lointain, les plaintes de l’été résonnent…