Vide de ses lueurs, l’invisible en manteau, Son âme à l’agonie, la nuit étreint la nuit ; Les rêves s’étouffent dans son ventre de suie, Et les soupirs d’amour meurent en son tombeau.
Ses mains gantées de noir, sur un masque posées, Retiennent les nuées aux pleurs silencieux ; Ses bras lourds du secret d’un amour douloureux S’épuisent à porter les heures chagrinées.
La terre et le ciel aux couleurs confondues, Un mur de tristesses où se cognent les yeux Et le regard s’éteint en ce lieu malheureux, Dans le miroir de glace des paradis perdus.
Sous son chapeau du soir à l’ébène dentelle, Ses longs cheveux d’encre rêvent d’éclats d’argent. Pas un bruit, pas un chant, pas une plume au vent, Pas un souffle de vie, l’amour manque à l’appel.
Si la lune cache sa divine douceur, Donne à la nuit pouvoir de noircir l’avenir, Regarde avec ton coeur, il ne sait pas mentir, Il mènera tes pas vers un monde meilleur.