L’été se meurt, douce est son agonie ; Il s’efface, ne laissera de trace. Il a fleuri, rendu belle la vie Brûlé les peaux à la blancheur tenace.
Doux murmures d’une légende d’automne ; La nature, languide, se dénude En écoutant le temps jouer son prélude ; Octobre naît et Septembre pardonne.
Comme un amour qui ne veut toucher terre, Une feuille, tombée du bois dormant, S’accroche au vent à l’air tourbillonnant, Valse alanguie à l'allure altière.
L’air entraînant incite aux mouvements ; D’autres danseurs, en habits de saison, Sur la piste, dévoilent leurs talents Prenant au vent l’ivresse, la déraison.
Chante Octobre tes notes flamboyantes Trente et un jours pour donner à la terre Un édredon aux couleurs chatoyantes Et réchauffer les nuits avant l’hiver.