Découvrir le printemps dans le pli de tes yeux, Les hivers effacés par un rayon d'amour Revenu du pays au point de non-retour Avec pour seule envie, l'envie d'être amoureux.
Tes cheveux ont blanchi sous la neige et la glace, Le jardinier du temps a creusé des sillons Sur tes joues démunies de tendres affections Mais sur ton âme en soie n'a laissé nulle trace.
Ne retiens pas ma main qui veut troubler ta peau ; Il n'est plus belle mort que celle de nos pores Aux accords de nos corps scellés au même sort Aimer à l'euphorie et mourir à nouveau.
Découvrir une étoile endormie sur ta couche Qui, à peine effleurée par un soleil jaloux, Abandonne à regrets le privilège doux De connaître le goût des baisers de ta bouche.
Ne lâche plus ma main ! Que vivent nos matins, Un sourire à tes yeux aux reflets de douceur Et mon coeur affolé en oublie la froideur De ces hivers passés au lit d'un ciel sans teint.