Qui sont ces fous furieux qui, saoûlés de puissance, Sèment sur leur chemin la haine et l'aversion ? Sans gêne, sans remords, ils pillent l'émotion Tandis que l'opprimé patiente sa vengeance.
Je sais l'enfer des cris qu'on ne veut plus entendre Ces détritus de mots obscènes et puants Qui collent à la peau, intimes, complaisants, Ces affronts quotidiens que le pouvoir engendre.
Combien courbent le dos quand l'outrage les gifle, - Telle la main d'acier d'un robot programmé Pour tuer l'insolent au regard fier levé -, Que l'infâme fureur, à leurs oreilles, siffle ?