A Saint-Germain des Prés flotte un air de printemps Les soupirs des amants sur la Seine attendrie Enlacent tendrement leur folie à Paris Leur serment à l’amour, l’amour au firmament.
Et le fleuve attentif roule ses eaux d'envie Sur lesquelles marchent les amants de la nuit... Ô miracle des pas plus légers que la vie, Ô miracle d'amour, tu m'es et je te suis.
Le rêve sous nos pieds dépose ses étoiles ; Une larme de lune se glisse à nos baisers ; Un frisson de désir entre nos mains serrées, Et au fond de nos yeux le coeur qui se dévoile.
Une étoile le sait : ces deux-là sont perdus, Jamais on ne pourra éteindre leur amour Jamais ils ne sauront connaître un autre jour Que le soleil de l'autre sur leur corps éperdu
Nos voix dans un regard, nos mots dans un sourire La beauté est au coeur, l’absolu au bonheur ... Escalader la Tour et retenir les heures Vivre nos souvenirs avant de repartir ...
Repartir au radeau des heures qui dérivent, Attendre le cadeau de ta voix qui me trouble, Vivre sans respirer ton parfum qui m'enivre Et demeurer toujours, solitaire, ton double.
Mes larmes se mêlent aux vagues de la foule, Des pas qui se pressent aux portes de demain ; Qu’importe le destin de ces gens pleins d’entrain Mon âme est en naufrage et le chagrin l’enroule.
Fleuve qui se sépare et s'épuise en ruisseaux Qui pleurent aux berges brumeuses de l'ennui, Nous repartons plus seuls qu'une étoile sans nuit, Alourdis que nous sommes de l'infini d'un mot :