Le soleil épuise les larmes de la nuit ; Mourantes, elles s’habillent d’un voile ivoirin En coton de lune : dernier instant fortuit Avant de s’éteindre sur les joues du matin.
L’azur hâle la peau-laitage des nuages En étalant leur douleur au seuil du partir Et accroche des gouttes d’âme au corsage Céleste comme des notes à leurs soupirs.
Le jour s’étend et des sourires en éclats Absorbent les ultimes chants de désespoir. Il revêt son plus beau costume d’apparat Pour cueillir les perles des roses de l’espoir.
Le ciel se marine à l’encre du soir Et s’enrubanne des broderies opalines Où se suspendent des rimes pour émouvoir Le cœur meurtri des Pierrot et des Colombine.