Quand sera la saison de l'adieu aux madras De la joue appuyée à la vitre de glace Du regard éperdu dans le pas qui s'efface De l'âme estampillée d'une ineffable trace
Pars sans te retourner sans le moindre regret L'amour n'a pas vécu éloigné du sommet Je fermerai la porte et aussi le volet Pour garder le parfum du lit au drap douillet.
Quand sonnera le glas à l'heure de l'absence Où l'obscur se repaît des fracas du silence Où s'étouffe le cri qui cherche ta présence Au creux de l'oreiller mouillé de ma souffrance
Pars sans aucun remords et oublie l'imparfait L'amour n'a pas vécu au-delà du souhait De charmer l'infini en "je t'aime à jamais" Ne claque pas la porte pars âme et coeur en paix.
Quand sifflera le train au brouillard de la gare Dans la vapeur du soir dont la nuit s'accapare Les yeux sur ton départ la fin qui désempare Je t'accompagnerai plus loin que nulle part.
Ne te retourne pas sur l'amour chagriné Pends dans l'entrée la clef du futur avorté Tu peux tout emporter le présent le passé Mais laisse-moi la pluie le soleil pour rêver