Dites-moi les rivages où s’échouent vos mirages Quand le soir vous étreint dans ses draps de satin, Où se cambrent les reins au songe d’une main, Frissons d’une pensée en doux vagabondages.
Je sais les rêves fous au pays de vos nuits, Vos lèvres parfumées au souffle de la rose, Votre coeur en berceau où un sanglot repose Et les rires d’étoiles dans vos ciels de pluie,
Le velours de vos mots au creux de mon oreille, Le silence inondé d’un murmure envoûtant, L’espace de vos bras réduisant le néant A la tendre espérance d'un toucher de soleil.
Me direz-vous encor, au secret de mes yeux, L’hiver à la chandelle, l’éclat et l’étincelle Qui ont ensoleillé l’iris de vos prunelles Au couchant d’un printemps en reflets camaïeux ?