Parlez-moi de ce temps où, venue de la mer, La caresse du vent effleurait ma paupière, Close par vos baisers à la flamme incendiaire, Et donnait à l’émoi l’éclat de la lumière.
J’ai le doux souvenir de la danse divine Du couchant sur les vagues de votre voix marine, De l’ivresse d’amour, de l’écume opaline Partagée sous la lune à la bouche mutine.
La tendresse côtière invitait à l’étreinte… Nous goûtions à l’instant sans aucune contrainte Ecoutant les sirènes, à l’exquise complainte, Nous chanter l’infini sans néant et sans crainte.
Il n’est pas loin le temps de nos pas sur la plage, De nos traces volées par la brise sauvage, Des paillettes d’étoiles sur les ors du rivage Ouvrant aux lendemains des ciels sans orage.
Le bonheur indispose quand trop souvent s’expose… Offrons nos souvenances et vivons en osmose Au secret du jardin où la rose repose, Où la fleur de l’amour, sur nos corps, s’est éclose.