Si je pouvais apprivoiser les nuages, Je leur apprendrais à boire au bord de tes yeux, A me raconter la couleur des paysages Qui apaise tes nuits et peint tes rêves en bleu ;
Je leur apprendrais à dessiner l’avenir, A poursuivre l’orage au-delà des frontières, A étouffer les Dieux, à les ensevelir Et à les recouvrir de nos rimes princières.
Si je pouvais façonner les nuages, Je tracerais les contours d’un amour merveilleux, J’inventerais le Paradis et ses rivages, Et graverais tes rêves dans le miroir des cieux.
Chaque jour, je couperais des fleurs de coton Cultivées dans des champs sans aucune barrière Et je composerais des bouquets de passion Qui fleuriraient à l’infini de nos paupières.
Si je pouvais retenir les nuages, Dans leur chevelure, j’accrocherais mes sourires, Sècherais les larmes roulant sur ton visage Et en ferais ma maison pour toujours, pour partir.