Quand cligne paupière le coeur vacille et pâme Négligeant l’ecchymose au délavé des yeux De l’amour ancienne à l’oubli douloureux, Reniant les alarmes de la raison de l’âme.
L’émoi en floraison invite à la promesse De cueillir chaque jour le ciel amoureux, D’en chasser la grisaille et le manteau neigeux Et offrir à l’aurore le parfum et l’ivresse.
A l’aube de l’amour, le temps n’a point d’épine Il effeuille la rose au jardin radieux L’espoir de dévoiler secret silencieux Caché en son écrin que la pudeur divine.
Mais le temps infidèle, sur l’émoi et la rose, Sur le matin soyeux à l’instant merveilleux, Pose un voile de brume sur le jour soucieux Donnant à l’horizon une couleur morose.
A l’automne venue, parle-moi de tendresse : J’aimerais écouter les mots tus de tes yeux Me raconter l’histoire de la braise et du feu Avant que le silence n’éteigne la caresse.