Une faible lueur sous la porte fermée, Une trace d’or sur le plancher qui s’endort Dans le silence d’une nuit embrumée Sous la lune en voilette noire de la mort.
Dans le couloir désert d’un soir sans avenir, Le regard, rivé à cet éclat émacié Aussi pâle qu’un visage sans devenir, Espère voir jaillir un écho enflammé.
Les étoiles sont éteintes dans leur écrin ; Le ciel étend sa douleur. Il fait noir ce soir. L’ombre a recouvert de poussières le chemin Où les coeurs se chauffaient aux flammes de l’espoir.
Il est des portes qui ne s’ouvriront jamais ; Les poings tambourinent contre des murs d’excuses, L’âme pleure et ses larmes, en flots imparfaits, Amusent les vampires assoiffés de ruses.
Quand la douleur ouvre les yeux de la raison, S’évaporent et les peines et les nuages ; Les plaies ne sont plus que des traces de passion, Des cicatrices d’un futur sans paysages.
Une lueur comme main tendue à la vie, L’unique issue de secours, l’ultime espérance, La seule à suivre pour retrouver la sortie Quand la nuit se déchire et hurle sa souffrance
L’amour en partage pour endormir la mort Et revoir l’aurore, pendue aux arceaux du vent, Chanter en duo sous un ciel sans désaccord Tandis que le jour et la nuit passent le Temps.