Comme un enfant blotti sur le sein de sa mère, Le hameau succombe au charme de la montagne Et se pelotonne contre ses flancs offerts Peints aux douces couleurs d’un pays de cocagne.
Les bâtisses en crépi blanc renvoient leur joie Au soleil et à ses frénésies bienveillantes Tandis que la chaleur qui transpire des toits Arrose d’amour les verveines éclatantes.
Indomptés, les romarins et les genêts d’or Diffusent à la ronde arômes et senteurs, Et les monts et les vallons se troublent encore D’être choisis, choyés par toutes ces splendeurs.
Au loin, les vignobles et les champs de lavande Avalent l’azur et s’enivrent de plaisir Et se gorgent des finesses de cette offrande Vaporisant leurs parfums sur nos souvenirs.
Ô ma Provence, tu as adopté mon cœur Je n’aurais de cesse de louer tes beautés, De rêver sous les soupirs de ton vent chanteur Et dans mes poèmes te faire rayonner.