Cette nuit, il attend un sourire en étoile, La joie de l’étincelle dans le ciel en voile, La folle lumière jaillie de l’âme muse Où il puisait, jadis, ses mots doux et ses ruses.
Les vagues immobiles dans l’obscur océan Gardent prisonnière la lueur salvatrice, Empêchent l’espérance de surgir des abysses Et d’inonder la page de caresses, de sentiments.
Dis-moi, belle Sélène, où son regard se pose, Sur quels rivages tendres s’échouent ses paupières ? Elle est mon avenir, mes saisons sans hiver, Un soleil de minuit, mon éternelle rose.
Offre-moi son visage au reflet de tes yeux, Ses lèvres maquillées d’envie et de malice Où fleuriront encor mes rimes en délice Au parfum délicat des désirs amoureux.
Dis-lui mon désarroi, ma solitude d’elle, Le vide de mes draps, le froid de l’oreiller, Les heures à la suie, les minutes figées Au cadran du silence qui, seul, se renouvelle.
Offre-lui mes regrets, mes cris et mes soupirs, Les flots sanguinolents de mon âme blessée ; Dessine sur sa peau mon coeur et ses allées, Allume sous ses pas la route en revenir.
Cette nuit, il attend un sourire en étoile, L’étincelle d’amour dans le ciel en voile, La folle lumière jaillie de l’âme soeur… Sur la joue de la lune, il voit glisser un pleur.