Je m'accroche à la plume pour ne pas sombrer, Pour ne pas pleurer les heures et leur agonie Où l'amour, entre les mains de la destinée, Chuchote ses soupirs pour faire taire les cris.
J'aimerais peindre sur le drap blanc de mes nuits Une mosaïque aux couleurs de la passion Mais les mots enchaînés à un anneau de pluies Rouillent la page du temps et des illusions.
Ecrire pour ne pas m’égarer dans le silence, Pour ne pas oublier nos rimes serties d’or Quand la réalité se farde d’insolences, De chantages à la vie, de promesses de mort.
J’aimerais peindre sur le drap blanc de mes nuits Un arc-en-ciel aux couleurs de nos émotions Mais, emprisonnés dans les geôles de l’ennui, Les mots s’enrhument et je rêve d’évasion.
Ecrire pour apaiser les flammes de l’enfer, Pour emplir le vide de nos mondes figés Quand l’incertitude blafarde les lumières Et l’impatience nos sentiments passionnés.