Elle glisse lentement. Elle le sait. Elle s’en va. Sur les trottoirs du rêve, elle traîne sa misère ; Elle suit le son du glas qui l’emmène là-bas Entre terre et trépas, entre ciel et mer.
Sur les trottoirs du rêve, elle traîne sa misère. La rage sous les pas, elle écrase sa vie ; Des étoiles gouttent les sanglots de l’hiver, Flocons de nostalgie dans son ciel de lit.
La rage sous les pas, elle écrase sa vie. Sur les chemin du rêve, elle pose sa douleur ; Enchaînée à ses jours, au Temps qu’elle maudit, La nuit est le refuge où se cache son coeur.
Sur les chemins du rêve, elle pose sa douleur. Elle connaît la douceur du soleil de minuit Mais aussi ses pleurs quand, au matin, il meurt, Un souvenir d’amour pour les heures de pluie.
Elle connaît la douceur du soleil de minuit. S’il fait noir à midi, si le ciel s’éteint Elle allume son rêve pour brûler son ennui, Son dérisoire espoir d’un horizon sans fin.
S’il fait noir à midi, si le ciel s’éteint Sur les trottoirs du rêve, elle traîne sa misère ; Elle suit le son du glas qui l’emmène loin… en vain Entre terre et trépas, entre ciel et mer.