La raison m’abandonne à l’émoi de vos yeux : Il serait supplice de clore paupières Et fuir la lumière ardente et princière Qui sertit mon âme de son or précieux.
Votre regard étreint l’envie et m’ensorcelle : Je bois à l’intime votre désir d’aimer Au calice d’un pleur à l’eau d’éternité. Serrez-moi dans vos bras ! A l’amour je chancelle.
Vous respirez mon coeur au souffle de l’aveu : Cueillez ce doux secret au jardin de mes lèvres, Il est tendre et ardent, un soupir qui enfièvre… Serrez-moi plus encor ! Votre trouble m’émeut !
La raison m’abandonne au velours de vos doigts : Valse lente des sens et des corps en partance Au pays langoureux des parfums de la danse Où, ivre de plaisir, le bonheur nous tutoie.
Si la vie m’enlevait au brûlant de vos bras, Je viendrais me blottir au sein blanc de l’hiver - Refuge à mes sanglots coulant en flots amers - Et mon âme en flammes se noierait au trépas.