Ton amour a l’odeur d’un parfum qui s’efface, Des nuits et des jours fuyant devant la menace De te voir éteindre leur lune et leur soleil Et les entraîner vers un néant sans sommeil.
Ton cœur s’accroche à deux infinis qui se cassent ; Ton regard se perd dans un océan de glace, Tu cherches tes rêves dans un présent immobile Où les étoiles glissent au bout de tes cils.
Tu suis des pas qui ne laissent aucune trace Sur la route où tes incertitudes s’embrassent ; Le vent a recouvert les sourires d’été Et dans tes draps l’hiver vient se faire câliner.
Tu serres l’habitude et ton âme rêvasse A ce soleil qui te brûle avec tant d’audace. Tu aimes les cendres mais souffles sur la braise Puis tu t’habilles de remords et tu t’apaises.
Ton amour a l’éclat de ces instants fugaces Quand au cœur de l’oubli tu me fais une place Quand dans tes silences j’écoute tes soupirs Alors que sonne déjà l’heure des souvenirs.