La campagne apaisée endort ses brûlances Et la nuit s’empare de l’ultime baiser De ce jour qui s’enfuit, rougi par l’indécence Des pensées enflammées des âmes passionnées.
Sans bruit, la lune lâche ses crayons d’argent, Dessine des formes étranges au silence, Et transperce les cœurs et les corps des amants Espérant le cri qui sonne la délivrance.
La nuit essoufflée reprend sa respiration Tandis que les rayons à la couleur acier Percent l'ambiance où flotte encore l’émotion De ces instants de tendresse aux accords princiers.
L’obscurité continue de tourner les heures ; Doucement, elle s’efface devant le soleil Qui pare de paillettes d’or et de bonheur Nos corps épousés sous l’étoile du sommeil.