Entre Terre et Lune, entre errance et dormance, Tu recherches l’anneau où attacher ta vie. Tu as jeté ton coeur et ta désespérance Dans l’océan des cieux où tu noies l’insomnie.
Tu implores les dieux d’inverser les courants, De rendre ton coeur au berceau de ton âme ; Les étoiles pleurent l’agonie des amants Et la lune étouffe sous une brume infâme.
Egratigné, ton coeur ondule ses tourments Dans les flots virulents et quitte le rivage Vers ailleurs, nulle part, derrière le Temps, Vers le sombre horizon, vers l’ultime passage.
Tu lâches à la mer tes cris et tes regrets, Tu attends de l’écho un souffle de raison… Contemple ton oeuvre, du haut de ton rocher ! Reprends tes prières, l’enfer est ta maison.
Tu recherches l’anneau où attacher ta vie… Vois-tu dans le lointain briller des étincelles ? C’est l’Ame orpheline qui s’enfuit dans la nuit, C’est ton coeur et l’anneau, c’est ta Vie sans ses ailes,