J’ai cueilli une larme au détour de ta peine Elle pleurait sur ta joue au silence de Dieu Et dans tes yeux levés en prières aux cieux Un océan repu des sanglots de Sélène.
Je t’ai vu, à genoux, implorer la lumière Demander la clémence à l’Instance suprême Le temps d’un arc-en-ciel sur une page blême Le temps de voir fleurir la neige de l’hiver.
Tu as jeté ton cri sur les murs d’une église Pour tuer le démon et apaiser tes peurs Arracher les chardons au jardin de ton coeur Et donner des roses à la vie qui s’enlise.
Je sais les tumultes affolés de ton âme Et dans tes mains jointes des perles d’espérance Une offrande éternelle à la Toute-Puissance Un collier d’avenirs au cou du sort infâme.
Si le Ciel n’entend pas, j’emporterai ta voix Et la rosée cueillie au chagrin de l’amour Deviendra Etoile dans l’infini des jours D’un baiser sèchera tes larmes d’autrefois.