Les silences en pleurs gouttent leur lassitude, Les plaintes d’un piano déchirent le tempo, La musique rouillée d'une romance en do S'effondre sur les jours et les soirs de solitude.
Sur les pages jaunies du roman de ma vie Il y a des rires mais aussi des sanglots, Le Paradis, l'Enfer, des rêves de châteaux Et mes yeux débordant d'amère nostalgie.
Les morceaux éclatés de chagrins d'existence, Mosaïque d'instants, de moments écorchés, Ramassés à la hâte pour ne pas me couper Au verre des larmes d’une vie en partance.
Sur les eaux de satin, chiffonnées par l'ennui, La lune énamourée crayonne son espoir, Enduit d'or et d'argent l'océan lisse et noir, Oublie la mort le temps d'une fugue de nuit.
Le ciel essuyé avec des mots de plume, Le soleil dessiné incendiant l'hiver, L'infinitude peinte en touches de lumière... Qu'un regard, jamais plus, ne se noie dans la brume !