Un cri, dans la nuit, hurle son envie de vivre, Cri de bonheur, d'allégresse ou de délivrance, Le souffle de la vie, du destin qui enivre Les coeurs devant le miracle de la naissance.
Les yeux se penchent sur le berceau de la joie Illuminé par les flammes de l'espérance Et leurs ombres dessinent le chemin de croix Où chaque pas, sous le poids des ans qui avancent,
Laissera une empreinte pour l’éternité, La trace d’une certitude avant l’absence. Dès l’instant premier, le temps se met à tourner Et respirer son air n’est plus qu’une évidence,
Aimer, partager et enflammer l’univers Une nécessité avant le grand silence, Avant l’ultime voyage vers la lumière, Avant de s’échapper vers d’autres transhumances.
« Mourir » , ce verbe qui, de larmes, emplit les yeux, Est-ce pour repousser la dernière échéance Qu’en l’associant il s’habille de merveilleux, De magie, de fantaisie, de magnificence ?
Ne dit-on pas, éclats d’euphorie dans la voix, Mourir de rire mais aussi mourir d’amour ? N’est-il pas plus heureux de mourir dans la joie, De mourir de plaisir que mourir pour toujours ?