Comment puis-je vous dire le secret d’une larme A vous qui ne savez écouter sans blâmer Le souhait légitime du voeu renouvelé De partager l’amour avec le même charme ?
J’aimerais effacer les rides de nos âmes, Sillons d’une existence trop vite traversée, Aux labours et semailles à l’incertain tracé, Aux moissons imparfaites qui souvent nous condamnent.
Puis-je vous demander semblable prévenance A vous qui tout prenez sans écho renvoyé Oubliant le baiser suave et parfumé De nos bouches scellées se riant de l’absence ?
J’aimerais votre main égarée sur ma taille, Votre regard ému à l’envie dévoilée, La rosée de l’amour sur nos corps déposée, Délicate liqueur jaillie de nos entrailles.
Puis-je encor espérer la braise sous la cendre ? Un seul de vos soupirs sur mon coeur abîmé Rallumerait la flamme des années trépassées Invitant à la danse de la romance tendre.
J’aimerais l’avenir doux comme la caresse, La promesse éternelle de toujours nous aimer. Te souviens-tu, amour, du flamboyant été ? Aucun sanglot ne vint troubler notre tendresse…